20.11-20.12.2014 : l’exposition The Galerist est collective. Elle veut poser la question du pouvoir arbitraire dans les dimensions sociale, économique et créative de l’art contemporain - partant de la figure du galeriste comme symbole et parodie de ce pouvoir.
Au départ, l’installation proposée pour l’exposition questionne l’expérience d’un remplacement de 6 mois comme professeur de sérigraphie dans une école technique et professionnelle de la région bruxelloise. Les étudiants sont des adolescents et jeunes adultes ayant entre 14 et 20 ans.
’Papier, peinture et sons résultant de l’enseignement d’exercices d’imprimerie dans une école technique de la région bruxelloise’ rassemble une sérigraphie ramassée par terre lors d’un cours donné à de possibles futurs imprimeurs, dans une organisation et un chaos relatifs à ce type de structure scolaire et de cours. De plus, a été enregistré, à 4 mètres de haut, le son et les paroles durant le cours. La sérigraphie est posée entre 2 plaques de verre coupées au format exact de la sérigraphie, renforçant l’aspect de présentation artistique et contemporain. Le volume de l’enregistrement diffusé, égal au volume du cours original, impressionne dans le contexte d’une galerie d’art. Enfin, face à la sérigraphie, est simplement disposé l’horaire de cours du professeur, qui signe également l’installation et est donc passé dans le contexte de la galerie, du statut de professeur à celui d’artiste.
Ainsi l’installation met en tension :
1. d’une part un contenu constitué de matières contrastées et bruyantes pouvant être considérées d’un point de vue sociologique (enregistrement d’un cours de sérigraphie donné par l’artiste à des adolescents, sérigraphie abandonnée par ces étudiants), d’autre part un contenant pouvant être considéré d’un point de vue esthétique (installation dans une galerie d’art) ;
2. la liberté du regard du spectateur par opposition à l’envahissement de son ouïe ;
3. la possibilité de concevoir l’artiste comme l’auteur ou le récepteur de l’œuvre.