4 x (40 x 30 cm)
La même personne. Son visage âgé d’un an, de quatre ans, de huit ans, de douze ans. Les cercles centraux comprenant les yeux, les nez et les bouches sont conservés.
Ces cercles sont transformés pour être constitués de points. Les points sont suffisamment grands pour que, de près, les traits du visage disparaissent et que de loin, les traits apparaissent.
Sur quatre rectangles de bois, le même motif est imprimé sur un fond blanc. Il s’agit de la chevelure, du cou et des épaules de la personne lorsqu’elle avait quatre ans. La couleur est presque invisible.
Quatre portraits sont ensuite tentés. Sur chacun d’eux, les transparences des quatre cercles se superposent. Par exemple un visage d’un an de couleur cyan est superposé sur un visage de quatre ans de couleur magenta, qui est imprimé sur un visage de huit ans de couleur jaune, qui est imprimé sur un visage de douze ans de couleur noire. Ces superpositions créent le portrait d’une personne n’ayant jamais existé, pourtant constitué de ses visages, isolés à des moments différents.
Si le visage d’un an est imprimé en noir, par exemple, il sera plus visible que le visage de douze ans imprimé en magenta. Autre exemple, si le visage de huit ans est imprimé en cyan, il sera plus visible que le visage d’un an imprimé en jaune. Les moirages diffèrent aussi en fonction des couches et de leurs couleurs.
Quatre portraits se côtoient, sensiblement différents. Chacun évoque une lune avec des yeux et une bouche floutées et sombres. Deux portraits sont de dominante mauve, un autre de dominante ocre, un dernier de dominante verte.
Un portrait est accroché sous un autre. Un troisième est accroché à leur gauche, un quatrième à leur droite. Le tout forme une croix et si le regard passe d’un visage à l’autre, son trajet forme un losange.